Ça y est, nous atteignons notre premier
pays hors union européenne, premier passage de douane de notre
voyage!
On s'est un peu fait remarquer : nous
sommes les seuls à avoir de gros sacs, mais surtout, plus embêtant
: à ne pas parler russe! Après quelques difficultés avec le
douanier, nous passons la zone no-man's-land et pénétrons dans le
plus grand pays du monde.
Le compte à rebours se met en marche,
nous avons 30 jours pour apprendre à parler russe, boire de la
vodka, manger du caviar, acheter une chapka, aller à l'opéra,
passer des nuits blanches dans le transsibérien, et atteindre
l'autre bout de ce pays / continent.
Le premier contact se passe plutôt bien
puisque une vieille dame se met aussitôt en tête de s'occuper de nous
en nous trouvant une voiture pour se rendre à St Petersburg, où
Julie notre hôte couchsurfer, nous attend.
La route reliant Narva à St Pet est
défoncée et surpeuplée. Nos conductrices choisissent de passer par
la forêt, on se sent un peu perdu dans la densité des grand pins...
On chemine ainsi deux longues heures entre les décharges sauvages et
les isbas défoncées pour être enfin déposés au métro de St Pet.
Nous avons alors l'agréable surprise de
voir que les directions sont exprimées en anglais en plus du russe!
Par contre, plus compliqué : se retrouver dans le labyrinthe des
vieux immeubles soviétiques où habite Julie.
Nous finissons par la trouver au bout
d'une heure de recherche sous la neige. Après présentation avec son
chat Cot, et son chien Patrick (qui n'aime pas Damien), nous
commençons à planifier un peu nos quelques jours dans l'ancienne
capitale russe.
Finalement, nous abandonnons l'idée de
l'opéra : vraiment trop hors de prix, et puis il n'y a pas de grand
spectacle en ce moment.
Saint Petersburg possède des musées
innombrables, et des monuments tous plus majestueux les uns que les
autres.
Temps capricieux à st Pet : ce n'est pas une légende! |
Mais après deux grandes journées de
marche pour tout voir, nous commençons à en avoir assez de la ville.
Nous sautons donc avec joie sur la proposition de Julie pour partir
dans la forêt, l'accompagner à son entrainement d'escalade.
Il faut plus de deux heures de route pour
rejoindre les premières falaises : on n'est plus très loin de la
frontière finlandaise! Le feu de camp et la nuit passée dans la
tente nous fait le plus grand bien : un bon bol d'air (très) frais, ça recharge les batteries!
D'autant que l'environnement est superbe.
Pins, boulaux, et flaques glacées entourent de petites falaises où
de nombreux escaladeurs s'échangent les lignes.
J'ai la chance de
faire une grimpette. La dernière en extérieure date de 13 ans, et
c'est chouette de renouer avec ces sensations!
La journée est déjà finie, il est
temps de rentrer en ville, et Damien saisit l'occasion pour explorer
la vie nocturne de St Petersburg, ce sera sa première expérience de
vodka russe :)
Nous décidons de partir le lendemain
en stop pour Novgorod. Pris rapidement, nous arrivons en quelques
heures dans cette ville qui possède les plus anciens bâtiments de la
Russie. Une occasion pour découvrir les vrais vieilles isbas et une
belle église en ruine.
Poly et Sergueï sont nos hôtes dans
cette petite ville. Grâce à eux, nous mesurons un peu mieux la
Russie. En dehors de ses grands atours de villes cosmopolites, ce
vieux pays en a vu passer des vertes et des pas mûres. Les usines et
maisons à l'abandon jonchent les bords de route, hantent les bords
de ville, et donnent au paysage un air de nostalgie. En Russie on ne restaure pas. Le neuf côtoie le vieux et tout ça donne un air
hétéroclite à ces petites villes, qui n'est pas sans charme.
Déjà une semaine passée en Russie,
il est temps de penser à partir pour l'Est, passer l'Oural et
plonger en Sibérie orientale.
Nous nous essayons à rejoindre Moscou
par autostop, mais la distance est grande, et nos billets de
transsibériens sont déjà réservés : impossible d'arriver en
retard!
Nous nous rabattons donc sur un bus devant nous amener à la
gare la plus proche, pour prendre un train rapide jusqu'à Moscou. Ce
trajet comportera malheureusement trop de péripéties pour avoir la
chance de visiter un peu la ville... Tant pis, la place rouge
attendra certainement notre prochaine visite du pays!
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