Arrivés à Irkutsk, nous
devons nous lancer immédiatement dans notre première demande de
visa pendant le voyage. Cette autorisation d'entrer sur le territoire
de la Mongolie ne semble pas bien difficile à obtenir, mais nous
sommes embêtés parce que les informations sur internet à propos de
l'ambassade sont plus qu'insuffisantes, et en plus, elles se
contredisent d'une fois sur l'autre.
Après être entrés en
pleine salle de répétition du théâtre philharmonique d'Irkutsk
pour demander notre chemin, nous voilà à l'ambassade, ouverte, et
prête à nous servir. Ouf !
Demande faite, nous filons
dare-dare à la station de bus pour essayer d'en attraper un et filer
directement sur l'île d'Olkhon.
Malheureusement,
impossible d'avoir des infos cohérentes, ni auprès des guichets, ni
des autres chauffeurs de bus. Nous décidons alors de passer voir si
l'office de tourisme pourrait nous proposer une solution.
Arrivés là bas, nous
comprenons deux choses : nous arrivons un mois avant le début
de la saison touristique, et donc un mois avant la mise en place des
moyens publics pour se rendre sur l'île ; et il est impossible
de demander un engagement aux personnes qui s'occupent des trajets
entre Irkutsk et l'île.
Et comble de malchance,
l'aéroglisseur qui s'occupe normalement de relier les deux côtes
pour rejoindre l'île s'est cassé ce matin même.
Il va falloir faire en
conséquence : nous finissons par réussir à récupérer un
numéro de téléphone de matrouchka (mini bus russe), et nous
joignons nos hôtes couchsurfing sur Irkutsk pour l'informer de notre
arrivée imminente.
Nous passons le reste de
la journée à visiter doucement la ville, et nous rejoignons Maria et son mari en début de soirée après nous être perdus plus d'une heure
dans le dédale des vieux immeubles soviétiques au bord de la
rivière Irkut.
Le soir, nous réussissons
enfin à avoir une réponse positive pour se rendre sur l'île le
lendemain matin. Quand à l'aéroglisseur, il est finalement remplacé
par un ferry brise glace.
A 8h pétante, nous sommes
de retour à la gare routière, épuisés par la longue marche avec
les sacs à dos.
On retrouve nos copains taximans de la veille, cette fois ils n'essaient plus de nous vendre le trajet à tout prix, et nous filent un sérieux coup de main pour trouver notre chauffeur qui s'est bien caché !
Nous ne partirons pas avant 11h, le mini bus est enfin plein à craquer. A peine sortis d'Irkutsk, nous retrouvons les grandes plaines à l'herbe rase, et voilà nos premiers troupeaux en liberté ! D'abord des moutons, puis des chevaux, avec des petits poulains !! Pendant que Damien dort, j'assiste tout excitée au défilement du paysage. Ma hâte d'arriver au plus grand lac de la planète grandit kilomètre après kilomètre. Une prof d'anglais qui travaille sur l'île depuis quelques années nous explique comment elle est tombée amoureuse de ce lieu, pour décider d'y vivre à plein temps...
Il fait beau, la route est
bonne, aussi nous arrivons rapidement au lieu de pause déjeuner. On
y perdra deux passagers. Plus à l'aise, il faut pas rêver, nous en
attrapons 5 de plus sur la route, et encore 2 un peu plus loin. Les
enfants sur les genoux ou les genoux sous le mentons, nous voilà
enfin arrivés au ferry, et au lac encore gelé :D
On monte dans le bateau,
et c'est parti pour 20 minutes de traversée sous le chant de la
glace. Que c'est beau !
Arrivés sur l'île, il reste encore deux heures de piste pour rejoindre Khuzhir, le principal village de l'île, où nous attend notre prochain hôte couchsurfing.
Arrivés sur l'île, il reste encore deux heures de piste pour rejoindre Khuzhir, le principal village de l'île, où nous attend notre prochain hôte couchsurfing.
Nous arrivons chez Sergey alors que l'après-midi est déjà bien entamée. Et le voilà devant
sa maison en train de discuter avec un ami. Il nous accueille avec un
grand sourire. Nous voilà ici chez nous, dans un cabanons de 3
mètres sur 2, sans eau courante ni fausse septique, mais avec une
petite table surmontée par une fenêtre donnant sur le village. Tout
ça n'est pas dénué de charme, un vrai petit nid de paix et
d'amour, exactement ce dont nous avions besoin après ces quasi deux
mois de course effrénée à travers le continent.
Le soleil décline et il
est juste temps de partir visiter le village. Il n'y a pas de goudron
sur l'île ; elle est ensoleillé plus de 90% de l'année, l'air
y est heureusement humidifié par le lac, mais les pistes libèrent
une poussière prenant la gorge et séchant les yeux et le nez. Au
port, les bateaux sont encore prisonniers de la glace,
et nous filons marcher dessus, trop heureux d'arriver avant la fonte. Plusieurs vieux bâtiments en pierre ont été détruits puis laissés tels quels, les vieilles carcasses de voitures, les rues vides, les échoppes fermées et les places de marché défoncées par l'hiver donnent à Khuzhir un air de village fantôme.
et nous filons marcher dessus, trop heureux d'arriver avant la fonte. Plusieurs vieux bâtiments en pierre ont été détruits puis laissés tels quels, les vieilles carcasses de voitures, les rues vides, les échoppes fermées et les places de marché défoncées par l'hiver donnent à Khuzhir un air de village fantôme.
La plupart des habitations
sont en bois, seuls les magasins et l'église sont construits en dur.
Eclat de gaieté, la petite église orthodoxe de Sergey perché au
dessus du village donne une touche vivante à l'ensemble. Notre
cabanon est juste à côté, chaleureux repère pour la semaine à
venir.
Ce soir, les orthodoxes
fêtent Pâques, et Sergey est en pleine préparation !
Difficile de l'aider pour cette fête religieuse, nous nous lançons donc dans la préparation de son jardin. A nous bêche, râteau, pioche et seau. Je plante salade, radis et aneth pendant que Damien prépare le terrain pour les navets et carottes.
Difficile de l'aider pour cette fête religieuse, nous nous lançons donc dans la préparation de son jardin. A nous bêche, râteau, pioche et seau. Je plante salade, radis et aneth pendant que Damien prépare le terrain pour les navets et carottes.
Finis juste à temps pour le coucher de soleil, nous partons jeter un dernier regard au lac avant de rentrer dans notre petit nid préparer la soirée.
Les toilettes sèches sont perchées encore plus haut sur la butte. D'ici, on voit le port, les jeux pour enfants, le lac. Un tableau tel qu'il m'a été impossible de résister à la balade matinale, après avoir été réveillée par les cloches.
Assise entre les racines
d'un vieil arbre au bord de la falaise j'écoute le lac me chanter sa
complainte, prisonnier d'une couche de glace qui s'affine à vue
d’œil. Mais la fonte n'empêche pas les pêcheurs de partir loin
sur l'immensité gelée, afin de capturer quelques omouls bien frais.
Entendre la glace craquer sous leur pas et leur traîneau plein à
craquer illustrent bien le danger de la pêche à cette époque.
Mais ces hommes connaissent le lac comme leur poche, ils en acceptent les humeurs, toutes les années des hommes disparaissent sous l'étendue gelée. Ici la nature ne se dompte pas, on vit avec.
Mais ces hommes connaissent le lac comme leur poche, ils en acceptent les humeurs, toutes les années des hommes disparaissent sous l'étendue gelée. Ici la nature ne se dompte pas, on vit avec.
Je reste un long moment
ainsi à contempler le lac, en excellente condition pour entamer Dans
les forêts de Sibérie -journal
de bord de l'hermitage de Sylvain Tesson au bord du lac Baîkal- .
Damien finit par me
rejoindre, et nous passons une journée à apprécier le calme et la
beauté du lieu, ainsi que les excellentes pâtisseries d'Anastasia,
la femme de Sergueï, préparées pour Pâques.
Derrière le village, se
trouvent une petite crique, le grand rocher à chamans, et plus loin
une immense plage de sable blanc.
Les chamans se cachent sur
l'île, pour eux le lac est comme un animal, vivant et respirant,
partageant son énergie avec ses occupants.
Comment pourrions-nous les contredire ?!
Est-ce que c'est l'idée de se poser au même endroit qui nous amène ce ressenti de plénitude ?
Difficile à dire mais on se sent sacrément bien ici. On prête même à l'île la magie de soigner et d'apporter fécondité. Les histoires de plusieurs habitants de l'île appuient ces faits, et d'ailleurs, de nombreux médecins y envoient leurs patients difficiles pour une cure de plusieurs années.
Comment pourrions-nous les contredire ?!
Est-ce que c'est l'idée de se poser au même endroit qui nous amène ce ressenti de plénitude ?
Difficile à dire mais on se sent sacrément bien ici. On prête même à l'île la magie de soigner et d'apporter fécondité. Les histoires de plusieurs habitants de l'île appuient ces faits, et d'ailleurs, de nombreux médecins y envoient leurs patients difficiles pour une cure de plusieurs années.
Le lendemain, nous partons
pour une balade jusqu'au prochain village, à environ 8 km au nord du
cabanon. Nous décidons de passer par la glace pour l'allée. Pas
bien loin de la côte, non non, mais la sensation de marcher sur la
glace est grisante !
Nous rencontrons peu d'animaux, mais beaucoup de carcasses. D'une crique à l'autre, nous arrivons finalement à destination pour trouver un village encore plus morbide que Khuzhir.
Que des vaches dans les rues, des bouses qui sèchent de partout, des paraboles qui pendent aux toits brinquebalants ou carrément écroulés.
Et sur le côté de la route, mais à quoi correspondent ces carcasses rouillées !? Peut-être bien des bagnats : plus qu'à rajouter une bâche sur le dessus et voilà une chambre de sudation ! On en aperçoit plusieurs au large de la côte : idéalement positionnés sur le lac, il n'y a plus qu'à transpirer et se baigner dans l'eau glacée.
Nous rencontrons peu d'animaux, mais beaucoup de carcasses. D'une crique à l'autre, nous arrivons finalement à destination pour trouver un village encore plus morbide que Khuzhir.
Que des vaches dans les rues, des bouses qui sèchent de partout, des paraboles qui pendent aux toits brinquebalants ou carrément écroulés.
Et sur le côté de la route, mais à quoi correspondent ces carcasses rouillées !? Peut-être bien des bagnats : plus qu'à rajouter une bâche sur le dessus et voilà une chambre de sudation ! On en aperçoit plusieurs au large de la côte : idéalement positionnés sur le lac, il n'y a plus qu'à transpirer et se baigner dans l'eau glacée.
Sur le chemin du retour,
nous longeons de longues barrières qui abritent de nouveaux
complexes hôteliers, des camps de vacances,... Et nous tombons sur
l'ancienne piste d'atterrissage pour le petit avion qui faisait la
navette entre l'île et Irkutsk à l'époque soviétique.
Quelques kilomètres avant
d'arriver, une voiture nous prend en stop après nous avoir fait une
sacré frayeur en essayant de nous écraser. Ça tombe bien, ça
commençait à tirer sur la cheville !
En arrivant, je me lance
dans une symphonie dissonante avec les cloches de l'église :
pendant la semaine sainte, tous le monde est invité à venir tirer
gaiement sur les cordelettes et envahir le village d'une musique
mélodieuse (ou pas). C'est à ce moment que Sergey nous fait la
bonne surprise de trois omouls préparés par Anastasia : farce
de curry et herbes, nous nous sommes régalés !
Le lendemain, c'est repos
pour la cheville de Damien. Nous partons pour l'auberge de Nikita
pour tenter de programmer une virée dans le nord de l'île avec
d'autres touristes. Mais nous avons loupé notre jour...
Alors on reste autour du
cabanon, on fait un peu le ménage, et on file un coup de main pour
nettoyer un gros bidon qui va aider à conserver l'eau amenée deux
fois par semaine par un camion citerne.
Dans l'après midi, trois
nouveaux couchsurfers arrivent et, oh surprise, ce sont des
français : nos premiers sur la route!
Le jardin est aussi à la
fête puisque Damien reprend la bêche, et je finis de nettoyer en
brûlant les mauvaises herbes et en répartissant les cendres dans
les bacs qui restent. Le labeur finit par dégénérer en jeux avec
les enfants de Sergey. Il en profite pour nous montrer son église
qui sent bon les épices. Les peintures à l'intérieur ont toutes
été réalisées grâce à un couchsurfer qui se trouvait être
peintre, et à qui la beauté de l'île a fait rallonger son séjour.
Le vent a beaucoup soufflé
cette nuit, il a amené un froid qui me cloue sous les couvertures
jusqu'à ce que Damien débarque dans le cabanon en criant que j'ai
failli faire brûler la maison...
J'enfile vite une veste et
trouve Sergey auprès de sa barrière, en train de scier et dévisser
les planches brûlées. Sueur froide dans le dos, le vent violent a
attisé mes cendres et a porté le feu au planches de la barrière, à
seulement quelques mètres de leur maison en bois... C'est un voisin
qui a porté l'alerte en voyant les flammes alors qu'il rentrait de
chez sa petite amie en pleine nuit.
Nous prenons aussitôt le relais et tentons de redonner à la barrière son allure d'origine. J'ai beaucoup de difficulté à avaler le risque que je viens de faire courir à cette famille par manque de jugeote face à la force du vent. Mais Sergey et Anastasia m'assurent que je n'ai pas à être mal à l'aise et qu'il n'y a plus qu'à remercier ce voisin et sa petite amie d'avoir sonné l'alerte. Leur paroles réconfortantes ainsi que l'excellent mors m'apportent un peu de paix, et je passe l'après-midi à cuisiner un pain d'épice avec les enfants et Anastasia et grignoter des fruits confits et de la salade olivia (tellement meilleure que celle du restaurant!!).
Nous prenons aussitôt le relais et tentons de redonner à la barrière son allure d'origine. J'ai beaucoup de difficulté à avaler le risque que je viens de faire courir à cette famille par manque de jugeote face à la force du vent. Mais Sergey et Anastasia m'assurent que je n'ai pas à être mal à l'aise et qu'il n'y a plus qu'à remercier ce voisin et sa petite amie d'avoir sonné l'alerte. Leur paroles réconfortantes ainsi que l'excellent mors m'apportent un peu de paix, et je passe l'après-midi à cuisiner un pain d'épice avec les enfants et Anastasia et grignoter des fruits confits et de la salade olivia (tellement meilleure que celle du restaurant!!).
Nous passons aussi la fin
de journée avec Célia, Anne-Sophie, Florent ainsi que deux autres
français logeant chez Nikita : Carole et Jean-Marie. C'est
soirée omoul chez Nikita, qui dégénère en soirée
finissagedevodkaavantlepassagedelafrontière dans
la grande cabane à couchsurfing, chez Sergey.
Sacrée soirée pendant laquelle la neige s'est mise à tombée ! Seulement la deuxième fois de l'année pour l'île, et il y en a un sacré paquet !
Sacrée soirée pendant laquelle la neige s'est mise à tombée ! Seulement la deuxième fois de l'année pour l'île, et il y en a un sacré paquet !
Le lendemain, le spectre
de la barrière enflammée est toujours là, mais pas de problème de
mal de tête vodka ! Tout est blanc dehors, Sergey nous
accueille à coups de boules de neige avec ses ptits bouts, c'est la
fête !
Célia et Anne-so repartent pour Irkutsk cet après midi, nous les accompagnons puis retournons chez Sergey jouer l'après midi avec les enfants.
Je fait un tour au marché
et ravie, trouve quatre poissons frais autres que des omouls aux dires
de la marchande. J'arrive victorieuse au cabanon, quand Sergey m'annonce qu'il s'agit de hareng salé. Bon tant pis, on passe la
soirée à les vider, les trier, c'est très bon, et parfait comme
repas d'appoint pendant une coinche avec Flo et Carole ! Pour
cette nuit, nous délocalisons dans la grande cabane :
notre cabanon prend l'eau avec toute cette neige et ça tombe pile
sur nos têtes.
Le lendemain, Sergey nous
propose d'aller faire un tour dans la forêt avec ses enfants, et un
couple de russes arrivant tout juste du pôle nord. Dans les bois, la
journée est belle et la neige commence à fondre. Les essais de luge
ne sont pas concluants, aussi nous montons jusqu'à un point de vue
splendide, nous permettant de passer au dessus de la nappe de
brouillard qui taquine Khuzhir.
Le loup !! |
Et la marmotte :) |
Et enfin arrive le jour tant attendu de l'excursion dans le nord de l'île. Nous avions été obligé de le décaler à cause de la neige. Mais ce matin, on n'y voit pas à deux mètres tellement que le brouillard est épais... Heureusement, une heure de route au nord et l'horizon apparaît, sur un lac qui change à vue d’œil. Nous cheminons difficilement jusqu'au cap, où l'horizon se perd dans l'immensité du lac. La rive Est, enfin ! Derrière la grande mer, se détaille la Buriatie. Avec une population à dominance mongole : un avant goût de la prochaine étape !?
Puis voilà le jour du
départ... on traîne à faire nos sac et ranger, faire le ménage...
Tellement qu'on se retrouve en retard, à peine le temps de faire une
bise à Anastasia, Sergey introuvable, il faut filer bon train pour
attraper la navette nous ramenant au ferry, qui aura finalement une
heure de retard... Au final, les « au revoir » sont
moins difficiles comme ça. Il est tellement difficile de quitter ce
petit coin de paradis que nous sommes convaincus d'y revenir très
vite !
En arrivant à Irkutsk,
nous retrouvons nos couchsurfers ainsi que Flo, Carole et Jean-Marie,
et nous partons nous régaler dans un restaurant où nous avons
l'opportunité de goûter à quelques unes des dernières
spécialités russes comme la liqueur de radis noir!
Le lendemain, la visite
d'Irkutsk est fortement compromise par de vilaines giboulées de neige
alors que la veille nous nous baladions en débardeur... Partis se
mettre au chaud dans un café cocoon que nous avions découvert à
notre dernier passage, nous programmons notre arrivée en Mongolie
qui doit se dérouler deux jours après. Une mauvaise nouvelle est
arrivée : notre hôte à Oulan baator est malade et ne pourra
pas nous recevoir... Et puis il nous reste encore à trouver des
sous-bocs avec écriture cyrillique pour la collection de Damien !
C'est ainsi que nous faisons la connaissance de deux jeunes russes qui nous
mènent de bars en bars pour tenter de trouver le graal.
Mais après une heure de
recherches sans succès, il est manifeste qu'il n'existe pas de
sous-bocs fabrication Russie. Nous leur expliquons alors que nous
devons interrompre ici cette rencontre très sympa malgré l'échec
et la promesse d'une éventuelle très bonne soirée à venir. Déçus,
ils décident alors de nous écrire un ptit mot sur des sous-bocs de
bières russes que nous avons en notre possession : un souvenir
bien plus précieux !!
Il est grand temps de
rejoindre Maria et son mari pour un dernier salut et filer à la gare
attraper notre trans-mongolien. Au revoir la Russie !
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