mardi 9 septembre 2014

Le transmongolien






Irkutsk – Oulan baator




La version internationale qui nous emmène d'Irkutsk à Oulan baator n'existe qu'en seconde classe (compartiments de quatre couchettes superposées), ce qui nous rend bien triste : ça ne facilite pas le contact!

Dans notre wagon, que des mongols. C'est bon, on est dans l'ambiance! 
La moitié  vient jeter un coup d’œil dans le wagon, nous montre des photos de voyage, nous parlent de leur Mongolie et nous font saliver d'avance. 
L'autre moitié, d'une vingtaine d'années environ fêtent les vacances russes qui leurs permettent de rentrer chez eux. Les deux wagons sur notre gauche sont donc des wagons buvette, où un drame explose en plein milieu de ma grasse matinée. 
Ça crie, ça se frappe, et un nez explosé de sang dans le couloir. Oulala les hôtesses, pas contentes du tout, confisquent tout, pendant qu'on nous explique : c'est normal en Mongolie vous savez, ça déborde souvent...

Parmi les bouts de famille rentrant retrouver les siens, quelques uns parlent anglais. Alors Damien accoste, discute, et se laisse mener par le ballet des bières proposées pendant les 5 longues heures d'attente à la frontière mongole. 
Grandes landes désertes, et quelques touffes d'herbes éparses. La Mongolie défile enfin derrière la fenêtre du train. Mon œil guette avidement le cheval sauvage...




Oulan baator - Beijing






Nous quittons la Mongolie accompagnés de beaucoup plus de touristes qu'à l'aller!

Il n'y a pas beaucoup de choix pour celui-ci : ou le jeudi matin, ou le dimanche matin. Le train du dimanche vient de Moscou et a pour réputation d'être plus cher, et avec des billets plus compliqués à réserver... 

La ligne Oulan baator – Beijing passe par Datong, ville hyper touristique et célèbre pour ses nombreux temples, mais nous avons choisi de nous rendre directement à Beijing, des temples, on aura bien le temps d'en voir ensuite :)

Les paysages sont très arides : nous retrouvons bien le désert de Gobi, les chameaux, et les mirages. 






Arrivés en frontière chinoise, notre train doit subir une amusante transformation. 
En effet, pour éviter les invasions mongoles et russes, les chinois ont développé un chemin de fer sur des rails plus étroits que le reste du monde. Ainsi, il est impossible pour les voitures étrangères de passer directement la frontière, il faut d'abord passer par le hangar où on va leur changer les roues !

Il est d'ailleurs possible de rester bien installé dans son wagon, et regarder les changements qui se font sur les voitures à côté de soi. Le spectacle est complet si on a la chance d'être dans les premières voitures du train !





Les premières heures de route à bord du trans mandchourien se déroulent pendant la nuit, et on se réveille entourés d'un paysage luxuriant, avec des champs cultivés, des charrues tirées par des bœufs, des chapeaux pointus qui montre le bout de leur paille un peu partout entre les cyprès. La Mongolie intérieure se déroule sous nos yeux, en une nuit, nous avons quitté le désert de Gobi pour trouver la jungle et les montagnes.





Le chaleur ne va pas en s'abaissant, on s'attend à 40°C à Beijing, je m'empresse de quitter le collant polaire et Damien commence à se liquéfier. Qu'importe, nous avons hâte d'arriver !

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