samedi 18 octobre 2014

Philippines





En arrivant aux Philippines, nous découvrons un spectacle sordide, composé d'arbres écroulés, d'affiches déchirées, de façades envolées... Nous sommes bien contents de ne pas être arrivés quelques jours avant, même si ce n'était pas Yolenda, Manille a bien souffert de ce typhon!




Une grande partie de la population est coupée d’électricité, internet est très instable dans toute la ville,... Nous avons eu de la chance de recevoir la réponse d'Edison qui peut nous héberger le temps que l'on trouve un bateau pour rejoindre Boracay.
Après une bonne nuit, nous décidons de prendre un jour pour visiter Manille, et de ne prendre le bateau que le lendemain. Edison nous accompagne alors à la recherche de spécialités culinaires des Philippines, comme la fleur de bananier, le halo-halo, le puton trempé dans une soupe de sang et de cartilage de porc, le poulet adobo,...
Il nous emmène également découvrir le quartier des remparts de la ville. Au milieu des vieux bâtiments, on retrouve l'époque des colonies espagnoles dans une ambiance post-tempête : c'est comme si on y était quelques centaines d'années auparavant!







Pour tout ceux qui y vivent, Manille est une jungle, où il faut être sans cesse sur ses gardes. On nous a même averti qu'il était possible de se faire voler un collier que l'on porte au cou! Mais nous devons avoir de la chance puisque nous ne rencontrons que des sourires, et lorsque des personnes osent nous approcher, c'est pour nous proposer de l'aide, alors tout va bien!
Nous faisons le tour des remparts avec Edison, et admirons les églises et bâtiments d'une autre époque, pour la plupart réutilisés comme hôtels ou ambassades. Mais certains tombent en ruine et la jungle y a repris ses droits, alors que nous sommes en pleine ville.
Puis le soir, Edison, nous emmène boire un coup avec plusieurs de ses amis, à côté du quartier le plus riche de la ville. Nous finissons la soirée en avalant d'énormes hamburgers et spaghettis sauce bolo sucrée (typique des Philippines!) au Jolybee, fast food philippin.

Le lendemain, nous nous rendons en jeepney puis en bus jusqu'à Batangas, ville portuaire au sud de l'île de Manille. 
D'ici, nous allons prendre un bateau de nuit, pour nous rendre à Caticlan : tout près de Boracay.







Malheureusement, nous nous retrouvons à poireauter là-bas pendant 7h avant que le bateau obtienne l'autorisation de partir, tout cela à cause d'une mer plutôt agitée. 

Cela me panique un peu, alors aussitôt dans le bateau j'emmène Damien pour une analyse complète du terrain : repérer les gilets de sauvetage et les embarcations d'urgence!
La ronde terminée, Damien s'installe au bar disco du bateau, et je vais dormir dans la gigantesque cabine ouverte aux 4 vents, réservée au passagers low-cost. 
Mais la houle et le vent qui s'engouffre ne me laissent pas sereine! Tant pis, ce sera l'occasion d'assister à un beau levé de soleil.







Et nous voilà enfin à Caticlan, où nous attend Carmen : demoiselle rencontrée en Mongolie deux mois auparavant. Elle nous a invité dans son pays, et nous avons sauté sur l'occasion! On retrouvera aussi dans quelques jours Anne-Sophie et Florent, que nous avions quittés à Beijing. Carmen nous emmène directement au ferry, un petit bateau à flotteurs, embarcation maritime typique des Philippines.














Arrivés à Boracay, île la plus touristique, aux plages les plus belles du pays, nous partons en quête du logement le moins cher possible.
C'est station 3, sur la white beach que nous trouvons le A-rock-resort, un vieil hôtel qui a 4 petits cabanons planqués entre les témoins de Jéhovah, un centre de plongée, et un établissement de massage. Ici, nous sommes logés dans un cabanons en cocotier tressé, avec une terrasse et un hamac, sous les palmiers, à une minute à pied de la plage. Tout cela pour 2€50 par nuit et par personne!
Ils proposent en plus de délicieuses spécialités des Philippines, certainement parmi les moins chères de l'île. On goûte ainsi au escargots cuisinés dans du lait de coco et des feuilles de taro, des poissons grillés, farcis ou marinés, la sauce adobo qui accompagne toutes les viandes, des ribambelles de soupes,...
Autrement dit, nous sommes très bien tombés.




**** A-rock-resort : hôtel cabanon avec ou sans clim, restaurant spécialités des philippines
2€50 / nuit pps
Un peu perdu station 3, pour le trouver : cherchez l'église des témoins de jéhova! ***





Après avoir enfin déposé nos bagages, nous retournons sur la plage, pensant profiter un peu de la belle eau transparente... farniente!

Mais la nouvelle dépression fonçant sur Boracay ne nous en laisse pas le temps : nous sommes trempés jusqu'aux os en 5 minutes par une pluie torrentielle qui ne laissera que de rares accalmies pendant presque une semaine.
Le temps de faire une bise à Ceglen et Cassie (le mari et la fille de Carmen), nous retournons nous abriter sous nos palmes de cocotiers pendant deux jours en attendant l'arrivée de nos compères français. 



Nous en profitons pour visiter un peu l'île, et Damien découvre la vie de nuit avec Charmen : jeune employée de l'A-rock-resort qui l'emmène dans ses bars favoris.






Et finalement, la fine équipe est à nouveau réunie! On file direct dans les vagues gigantesques de la white beach. 

Pluie ou pas, l'océan est très chaud et il est hors de question d'être à Boracay sans se baigner. 
On saute, nage, plonge, mais les vagues sont trop fortes pour moi et je m’essouffle en trois coups de machine à laver. 

Damien me tire de là et je retrouve mes poumons sous les crachins, pendant que les trois autres zigotos continuent la bataille. 


Ce soir, c'est fiesta en bord de plage. 
Nous avons repéré les happy hours, et nous avons même droit à un spectacle de cracheurs de feu.







Le lendemain, nous partons en balade jusqu'au sommet de l'île, puis jusqu'aux belles plages du Nord-Est. 






Ces plages là sont plus abritées, et nous pouvons profiter de l'eau clair, des coraux, des jolis petits îlots et des étoiles de mer en toute quiétude. 

On se prend deux grains pendant que nous sommes sous l'eau, et puis décidons de rentrer nous chauffer sous nos cocotiers. 





Ce soir nous sommes accompagnés par Charmen qui veut nous montrer sa boite de nuit préférée.






Nous nous sommes également lancés dans une longue ballade à pied pour profiter d'une belle journée sur Puca beach : une très belle plage au sable blanc tout doux, à l'eau turquoise surplombée par le vert d'une forêt de cocotier. 



Et puis, pour nos deux dernières journées nous flânons sur la côte ouest, et prolongeons vers le sud de la white beach, où les blanches en bikini sont remplacées par des gamins qui font des saltos depuis les bateaux de pêcheurs. Le soleil revient doucement et le vent se calme : de quoi profiter à fond de l'île avant de la quitter!

















Nous retrouvons ensuite Ceglen, Cassie et Carmen dans leur petit village qui vit principalement de la pêche, où nous rencontrons leurs familles. 




Ils nous accueillent dans leurs petites maisons, sans eau courante ni fenêtre, où nous profitons de leur formidable hospitalité. Les repas, moments conviviaux qui se déroulent toutes les deux heures, nous permettent de nous régaler de poulpes, poissons, viandes et légumes et fruits à toutes les sauces. 



Le matin au marché nous flânons entre les étales de chouchous, noix de coco, et thons plus gros que nous. Je récolte même quelques noix avec lesquelles la maman de Ceglen m'apprend à fabriquer l'huile de coco, pour tartiner mes jambes et faire briller mes cheveux. 






Le bassin de corail qui est devant leur maison a malheureusement perdu toute couleur depuis que des pêcheurs étrangers sont venus y installer des produits pour faire sortir les poissons... Mais nous y découvrons de multiples étoiles de mer, des poissons lunes, des concombres de mer, et des antennes roses dépassant sournoisement de sous les rochers.
Le couché de soleil depuis cette baie, par dessus les bateaux de pêcheur est splendide.





Et nous avons même la chance d'assister à la course annuelle de la commune. S'y disputent des bateaux à rame et à moteur, des équipes d'hommes et d'autres de femmes, tout le monde vient y mettre son grain de sel, et nous supportons bien sûr l'oncle et le cousin de Ceglen, qui nous ont emmené jusqu'à la plage sur leur bateau !


Nous repartons tous les quatre en direction du nord : sur les petites îles en face de Batangas pour y faire de la plongée. Depuis Puerto Galera, nous trouvons un spot intéressant à Sabang, chez un français photographe animalier. Nous ne faisons que du snorkelling avec Damien car la vue est superbe même à un mètre de profondeur. Les couleurs et la variété des coraux, des poissons, des éponges... on se régale, et nous avons même vu des tortues !











Et puis nous avions prévu d'aller admirer la lagune dans le cratère du volcan Taal, mais une alerte de niveau 1, et le mauvais temps nous en ont dissuadé. Alors on se la coule douce quelques jours de plus à Puerto Galera. Nous y apprenons la chance que nous avons eu en quittant Taiwan entre deux typhons : un avion et un bateau en ont été victimes, pile dans la zone où nous étions une quelques jours auparavant... Nous adressons nos derniers au revoir du voyage à Anne-Sophie, et elle file vers son avion, puis arrive notre dernier jour aux Philippines.
Nous retrouvons Edison pour manger un bout et boire un (ou plusieurs) verres à l'aéroport en jouant aux cartes, et Flo nous rejoint pour aller passer le contrôle et se faire un gros gâté : on ne se revoit pas avant au moins la fin de notre voyage !

Au revoir les Philippines, nous reviendrons voir notre deuxième famille dans les 10 prochaines années, c'est promis !

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