La Chine - Beijing, la grande muraille -

La chine, bouffées de chaleur et sourires.

Nous arrivons en gare de Beijing, sans savoir où loger ce soir. Avec nos 70 kg sur le dos, les 40°C dans l'air, et le soleil qui nous plombe la tête, nous partons à la recherche d'une zone wifi.

Assis dans une bulle de fraîcheur chez Mr Lee (Courtepaille chinois), nous sommes tout content de recevoir le message de Hooshoo, qui nous propose de nous accueillir dès ce soir. 

Chouette chouette, on se remet en route et plongeons ardemment dans le métro pékinois. L'expérience est franchement facile puisque tout est traduit en anglais!

Notre premier trajet est pimenté par un pipi en pleine voiture. On nous avait prévenu pour les bébés aux pantalons fendus sous la fesse, et les cacas sur le bord du trottoir, mais lorsque la petite a envie de pisser en plein métro, alors alors, qu'est ce qu'il se passe sans Pampers? 

Eh bien il se passe qu'on écarte simplement le pantalons, et qu'on regarde le ruisseau jaune dévaler le laminé gris du métro, entre les chaussures des pékinois, pas choqués pour un sou --> donc, c'est normal?! 

On apprendra plus tard que ce n'est quand même pas si courant, "on est civilisé ici, à Beijing!"

Nous retrouvons enfin Hooshoo qui habite dans une banlieue verte de la ville, un appartement que ses parents lui ont avancé en attendant qu'il y installe sa future (et attendue) famille.

Vrai bout en train, il souhaite immédiatement fêter notre arrivée avec un plat français et toute une collection de bières à goûter. 

La salade césar/oeuf poché avalée, je me retire doucement pendant que Damien attaque une looongue série de nuits à refaire le monde, valeurs chinoises, rêves, bonheur, et voyages.

Pour notre première journée à Beijing, Hooshoo invite ses amis et nous propose de leurs faire goûter quelques unes de nos spécialités pendant qu'il met en place une fondue chinoise. Ses amis ont apporté du vin de riz : alcool à 40°C que certains boivent comme du petit lait, et que d'autres recrachent aussitôt.

L'allergie à l'alcool se manifeste bizarrement : ils ne sont pas seulement bourrés en une gorgée, mais ils deviennent tout rouge et prennent des boutons! Pas facile facile quand même!

Ce sera également l'occasion de remarquer que les chinois sont aussi bons au karaoké que les mongols.

On ne ralentit pas le rythme : le lendemain, Damien suit Hooshoo pour un festival de musique électro aux pieds de la grande muraille (!!) pendant que je file arpenter les magnifiques parcs en compagnie de Laurie, qui finit son séjour de 10 mois en Chine.

En plus de tout cela, nous découvrons ravis que nous arrivons pile pour un des plus grands festivals de Chine : les bateaux dragons.

Malheureusement, Beijing manque de rivières pour vraiment fêter l'occasion. Quand bien même, les bateaux sont splendides, et c'est l'occasion de retrouver à nouveau Flo et Anne-so qui viennent d'arriver également à Beijing.

Nous passons le reste de notre temps en ville à visiter la cité interdite, arpenter la place Tienanmen, admirer le temple des lamas, nous battre avec le métro, s'émerveiller de la capacité des chinois à se poser n'importe où et attaquer un cours de danse, de tai-chi, une partie d'échec ou de mah jong.

Les grands-pères et les grands-mères dans les parcs ont l'air particulièrement heureux. Paisibles dans les patios, jouant de la flûte au sommet d'une colline, petite partie de badminton ou de patakas sous les saules pleureurs ; la retraite est agréable pour ceux qui ont la chance d'être entretenus par leurs enfants!

Cherchez l'erreur!

On se sent trop bien : nos estomacs revivent, on profite d'un temps non pollué (grosses pluies en fin de journée = soleil dégagé!) et d'une tranquillité paisible qui nous donnent l'impression de cumuler tous les avantages de la Chine, sans les nombreux inconvénients que l'on nous avait cité.  

Et puis la grande muraille! Pas facile de décider d'un parcours, nous avons finalement choisi de nous rendre à Jinshanling, un des coins les plus éloignés, mais presque accessibles en bus, et pas trop exploité.

L'aventure a failli tourné au vinaigre quand nous nous sommes rendus compte que j'avais oublié l'appareil photo dans le taxi, heureusement, toujours un chinois pour aider, nous parvenons à nous le faire rapporter. **'

Anne-so et Flo sont avec nous pour la ballade. Damien coupe les marches par le téléphérique, et nous admirons le monument construit à la sueur et au sang de si nombreux esclaves... Sur le chemin, nous rencontrons quand même quelques touristes, dont deux français qui se posent avec nous pour discuter.

C'est alors qu'Anne-so et Yvanne se rendent compte soudainement qu'elles ont pratiqué le même sport (le rikhokey, c'est pas des plus courant quand même) en Bretagne, et se sont déjà rencontrées; que le monde est petit! Et c'est dans une autre tour de garde que le prénom de Laurie est prononcé, et il se trouve qu'elle est dans la même promo qu'Yvanne et Arnaud. Ah surprise!!

La balade est finie, et nous décidons de profiter de ces trouvailles pour passer la soirée ensemble. Hooshoo nous rejoint en ville et nous en profitons pour apprendre le grand jeu à boire chinois, qui ressemble étonnamment au Paco.

œufs de cent ans

Le reste du temps en ville nous permet de finir nos emplettes avant d'envoyer un gros colis (plus de 30 kg!) en France, de cuisiner à nouveau pour Hooshoo et ses amis avec Laurie, de goûter coréen, et, pour Damien, de sortir en boîte de nuit et de jouer au billard à la chinoise...

 

On aura bien profité de Beijing, ville où il fait bon vivre, et où la Chine est merveilleusement introduite à nos yeux de petits occidentaux.