vendredi 1 août 2014

La Chine - Xi'an et la terracota -






A notre arrivée à Xi'an, il fait toujours aussi chaud, et nous n'avons pas de couchsurfers. Heureusement nos sacs sont déjà bien moins lourds, alors nous nous lançons dans une balade entre les petites rues reliant la gare et le centre ville. 


Sur le chemin, nous trouvons de nombreux hôtels qui ont l'air intéressants, mais aucun d'entre eux n'accepte de nous laisser une chambre. Est-ce à cause de la barrière de la langue, ils ont peur d'être mal compris ? On nous avait averti que beaucoup d'hôtels n'acceptaient pas les étrangers, mais au point d'être refoulés par 5 à la suite, pas facile. Nous nous décidons à suivre le Lonely planet, et nous retrouvons perdus dans les ruelles ombragées par des dizaines de platanes. On finit par trouver plusieurs auberges de jeunesse, dont une qui a des lits disponibles.

Après s'être installés et un peu reposés, nous repartons découvrir le centre de Xi'an. 


Nous logeons à côté de la tour de l'horloge, les ruelles s'y transforment en boulevards, bordés par des galeries marchandes, banques multinationales et mendiants. Xi'an est tout de même une ville de 7 millions d'habitants. On ne peut pas dire que nous y avons trouvé la campagne !





Mais en prenant les rues transversales, puis leurs perpendiculaires et quelques parallèles, nous retrouvons l'atmosphère paisible des hutongs, et pointons nos nez, un peu voyeurs, dans les cours des immeubles, où les habitants ont installé de petits jardins. Des aquariums sont disposés à chaque recoins, des oiseaux en cage pendent aux branches et des cigales sont installées sur le bord des fenêtres. 

Tout cela est ravissant, et c'est au détour d'une de ces petites cours que nous tombons sur une église protestantes. Curieux, nous nous laissons alors entraînés par les sourires et les grands signes qu'on nous adresse. Un jeune croyant qui baragouine
quelques mots d'anglais nous fait asseoir dans une salle où ils répètent des chants. 





Nous nous trouvons alors dans une vieille bâtisse chinoise, qui donne sur une terrasse en bois et l’extérieur est éclairé par des lanternes rouges.
A la fin, le guitariste et sa copine nous rejoignent. Surprise ! : celle-ci parle très bien anglais puisqu'elle revient de 6 ans en Australie. Ils nous proposent de partir avec eux dans le quartier musulman pour manger un bout tous les quatre.




Le quartier musulman est un des endroits les plus touristiques de Xi'an. L'atmosphère y est bondée et bruyante, mais lorsque l'on prend la peine de pousser un peu plus loin que les stands de handicrafts et de peigne en jade, on retrouve l'accueil et la chaleur arabe. 
Bien installés en terrasse, nos nouveaux amis nous font goûter aux brochettes de reins et de bœuf épicé, au ragoût de blé et bœuf, à la salade de pousse de soja pimentée, et aux délicieuses friandises de pâte de pois aromatisées à la rose. 
La soirée passe doucement, nos estomacs sont bien pleins et nos éclats de rires interpellent les quelques passants qui nous regardent en souriant.

Le lendemain, nous retrouvons notre nouvelle couchsurfeuse qui nous amène dans le duplex qu'elle partage avec ses parents. Nous nous retrouvons assis, entourés d'une collection rocambolesque de théières, de vases, et de figurines, à siroter du thé et manger du pain muslim. On se sent vraiment bien, mais décidons de partir arpenter le mur sud de la ville. 


Xi'an est entourée de remparts, et la balade en soirée nous tente bien. 
Nous retrouvons quelques petites ruelles où un marché d'antiquités s'étale sur les trottoirs. La zone concentre de nombreux touristes, et, en essayant de les éviter, nous nous retrouvons dans un parc qui longe la muraille. Dans un coin, un cours de danse commence, les douces lumières s'allument, et les odeurs de petits pains, fondues et brochettes, viennent nous chatouiller les papilles. 
On finit la soirée à se régaler sur un trottoir accoudés à un scooter, en compagnie de deux chinoises qui se marrent en voyant Damien remplir sa barbe de sauce et de miettes.

Notre hôte habite à côté d'un grand parc, nous nous y rendons le lendemain matin afin d'assister à un cours de tai-chi, avant de rejoindre la cohue de l'armée de soldats en terre cuite, but principal de notre voyage à Xi'an. Nous y trouvons quantité de concerts, de chants, de danses, et quelques personnes hyper concentrés pour ignorer ce capharnaüm, pratiquants des arts martiaux avec ou sans arme.


Pour se rendre à la terracota, il suffit de rejoindre la gare ferroviaire et y chercher les grands bus avec une dame en veston qui vend les billets. Il y en a plusieurs, le moins cher est le 63.


Après une heure de trajet, nous nous retrouvons dans un grands parcs où les vendeurs crient leurs marchandises, et les guides alpaguent les passants. Attention, pour acheter les tickets, se rendre tout au début de la zone, là où s'arrêtent les bus touristiques (donc, pas le 63...). Le prix des billets a plus qu'augmenté ces dernières années : il est passé de 90 à 150 RMB en 5 ans !

Arrivés là-bas, nous décidons de commencer par les expos et explications des découvertes archéologiques, et de continuer par les visites des salles en commençant par la n°3 pour garder la plus grande pour la fin.
On imagine la trouille que cet empereur devait avoir de la mort pour construire une telle armée, littéralement prête à prendre vie dans l'au-delà. Il ne s'était pas fatigué à reproduire beaucoup d'animaux, mais les avait fait enterrés vivants, les chevaux bien en place dans leurs stalles, ou déjà harnachés aux chars de guerre, les oies et canards dans les « douves » prêts à servir de gibier. Nous le suspectons même d'y avoir envoyé plusieurs esclaves, dans le cas où il était mécontent de leurs prestations !


Nous passons notre dernier jour à Xi'an à visiter le musée (très intéressant) d'histoire de Chine, et retourner passer la soirée au quartier musulman. 


Rentrés tôt pour préparer notre départ du lendemain, nous voulons tenter de relier Xi'an à Shanghai en stop. Heureusement, nous pouvons compter sur notre hôte Wendy pour nous rédiger des petits textes de demande de direction, et pour mieux expliquer où est-ce que nous préférons êtres déposés.





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire