C'est
Sanja qui nous a récupéré à Mestre le mercredi matin, elle
faisait la route jusqu'en Croatie, c'était donc l'occasion de
continuer un bout de route avec elle ! Merveilleux moments
passés avec elle, en espérant se revoir un jour, nous lui
souhaitons une bonne continuation dans sa vie pleine de voyages !
Ljubljana
– Budapest
460
km, on y croyait plus...
Pas
facile facile de quitter Ljubljana ! Et pourtant, notre
couchsurfer Andrej nous a laissé en plein sur le poste idéal...
Il a fallu attendre six longues heures pour que Marco nous attrape, autant dire qu'on y croyait plus, on se voyait déjà rappeler Andrej pour lui demander de nous héberger une nuit de plus... Bon, on était samedi, ça peut peut-être expliquer ce long délai ?!
La journée étant bien avancée, Marco nous pose à une aire d'autoroute après avoir parcouru un quart du chemin avec nous, et nous nous remettons dare-dare en quête d'un nouveaux conducteur.
Celui-ci n'arrivera qu'une longue heure après. Yuri, conducteur de
poids lourds ne pipant pas un mot d'anglais, nous aide à hisser nos
sacs à dos et m'installe sur sa couchette faute de deuxième siège
passager. C'est le début d'un long voyage ponctué par le langage
des signes, et le partage de musiques.
Ouf !
On se voyait déjà dormir sur l'air de repos.
Il
est 18 heures et il commence à faire nuit quand Yuri quitte
l'autoroute et nous montre tout content le château du coin perdu où
il doit laisser son camion. Olà grosse frayeur, si Yuri nous laisse
ici, on a le temps de finir le pouce desséché avant de trouver un
nouveau conducteur ! Notre langage des signes laisserait donc à
désirer ?
Mais
notre routier n'en a pas fini avec nous puisqu'il réussit à
entasser nos bagages dans sa mini fiat, pour nous emmener un peu plus
loin, on verra bien où de toute façon on peut pas faire pire.
Changement de décor, tout serré entre les morceaux de bouleau, seau
d'essence et cagettes, musique techno à fond, Damien danse avec Yuri
et moi je regarde inquiète, la rase campagne défiler par la
fenêtre...
Mais j'avais bien tord de l'être puisque Yuri nous
emmène finalement jusqu'à la prochaine station essence en
direction de Budapest.
Super !
Ici on devrait trouver facilement !
C'était
sans compter l'interdiction de rouler le dimanche pour les poids
lourd : après avoir intercepté quelques camionneurs postés
sur l'aire, coup de frayeur, prochain départ lundi matin...
Mais
nous ne désespérons pas, il reste encore quelques voitures à
interroger... Et
l'une d'elles peut nous emmener jusqu'à la périphérie de
Budapest !! Great :)
C'est
ainsi que nous nous faisons déposer avec le sourire à 20 minutes du
centre ville. Il est alors 21h00 mais nous y sommes presque !!!
Après
20 minutes à essayer de décoller du périphérique, des policiers
nous envoient vers un arrêt de bus. Mais il faut pour cela longer la
voie rapide... Stress et gilets réfléchissants ; un hongrois
s'arrête en hâte et nous propose de nous conduire jusqu'à notre
auberge de jeunesse. Parfait !!!
Objectif Budapest atteint à
22h00, enfin ! :D
Budapest-Bratislava
200
km, vraiment trop facile...
Cette
fois-ci, personne pour nous emmener vers un spot. Il va falloir se
débrouiller seuls. Grâce au chauffeur de bus, nous atteignons une
voie de périphérie, qu'il faudra à nouveau longer pour trouver une
« petrol station ». Damien lance le pari : « A
la deuxième voiture, on est parti ! » Ce fut exacte si on
s'en tient à la deuxième voiture slovaque interrogée ! C'est
donc seulement un quart d'heure après être arrivés sur l'aire que
nous décollons très fiers dans un X5 (héhé!)
Le conducteur a bien tracé sur l'autoroute puisque nous arrivons à Bratislava seulement une heure après. Notre chauffeur nous a même laissé ses clés le temps d'une course avant de nous poser à l'adresse exacte.
Bratislava-Vienne
80
km, pas aussi simple que prévu!
Ce
sera un peut moins facilement que nous quitterons Bratislava,
puisqu'il nous faudra attendre deux heures dans une station pour être
pris par un couple slovaque-serbe avec lequel il faudra communiquer
par le langage des signes pour nous emmener à une station de métro.
:)
Vienne-Prague
330
km, notre premier échec :(
Pour
cette étape, il va falloir jouer serré, apparemment les autrichiens
n'aiment vraiment pas les autostoppeurs. On attaque un samedi
pluvieux en plus... De quoi en rebuter plus d'un !
Après
avoir persévérés plus de 5 heures, on est trempé et la nuit
tombe. Tant pis, on rentre chez nos couchsurfers, on réessaiera
demain...
Mais
cette fois-ci, c'est carrément la tempête qui nous attend !
Après avoir lutté contre un vent de fou pendant une matinée
entière, nous revenons à la réalité et nous prenons un bus. Tant
pis, ce sera notre premier échec pour cette partie de l'Europe.
Prague-Wroclaw
325
km ; allé allé on se remotive!!
Après
une heure passée à attendre sur le bord d'une voie rapide (et
après une course poursuite pour un semi remorque qui en fait
s’arrêtait à cause un pneu crevé...), un
anglais conduisant un van français et travaillant en République
Tchèque nous prend sur son passage.
Malheureusement,
il n'y a pas beaucoup de petrol station sur la nouvelle voie rapide
reliant les deux villes, on se retrouve donc en rase campagne au bord
d'une départementale, avec la pluie qui commence et plus de 3 heures
de route encore ! Bad...
Heureusement, un commercial nous
attrape rapidement pour nous emmener à la prochaine station essence
où nous trouvons en un quart d'heure une autre voiture pour une
nouvelle station essence, où nous serons finalement attrapés par un
semi-remorque pour 2 heures de route.
Celui-ci
n'allant pas jusqu'à Wroclaw, il nous faudra attendre à nouveau un
quart d'heure pour monter dans un Q7 tout de cuir vêtu, toit
panoramique et deux costumes-cravates qui nous emmènerons jusqu'à
domicile.
Ouf!
On aura pas trop attendu dehors mais 5 véhicules pour 325 km ça
fait beaucoup de navettes !
Wroclaw-Knurów
172
km, easy to fly
Pour
cette étape, nous sommes bien embêtés puisque le super point de
stop indiqué sur hitchwiki est déjà occupé par 6 personnes !
On décide donc de s'éloigner un peu, tenter un spot improvisé,
mais où les voitures ont beaucoup plus de difficultés à s'arrêter.
Quand bien même, nous n'avons attendus qu'une heure à ce point,
pour qu'un conducteur nous emmène jusqu'à destination.
Facile le
stop en Pologne :)
Katowice-Krakow
80 km seulement...
Petites
kékettes, nous avons préféré le confort d'un bus (!!!!!!!!) à 3€ plutôt
que l'attente sous la pluie torrentielle...
Bonbonbon pas très fiers
de nous mais ça nous a permis d'arriver en très bonne condition
pour krakow !
Krakow-Warsaw
300 km cette fois!
Beaucoup
de kilomètres à faire ce jour, et nous sommes en retard sur notre
planning.
Nous partons donc de bonne heure rejoindre un super spot de
stop (essayez
donc de le dire 10 fois très vite!!) où
nous n'attendrons que cinq petite minutes pour être pris par Piotr,
qui fait le trajet directement jusqu'à Varso !
4
heures de route et de papotage effrénés pendant lesquelles nous
nous sommes fait jetés d'une station essence pour consommation
d'alcool, avons pris un cours de polonais, et surtout, SURTOUT
réfléchis sur nos choix de vie, le sens que l'on met dans notre
travail, notre famille, l'importance de savoir s'aimer et respecter
son propre rythme.
C'était
le début d'une NEW LIFE pour Piotr, la continuation d'un voyage
initiatique pour nous... Et nous lui souhaitons encore une fois au
moins autant de bonheur que nous dans ce nouveau commencement !
Et puis, encore merci à lui de nous avoir permis de rencontrer
Lucina et Matheos, nos supers hôtes de Varso :)
Warsaw-Kaunas :
400km... toudidoum grosse galère!
Départ
de Varso en trombe, le réveil n'a pas sonné !
Arrivés
sur le spot à 11h, nous sommes heureusement pris en un quart d'heure
par un étudiant avec qui nous parcourons déjà la première moitié
de notre route.
Malheureusement, il nous laisse à un spot où les
voitures roulent à plus de 90 km/h : impossible d'être pris
ici !
Quelques kilomètres de bord de voie rapide plus tard,
nous attaquons la deuxième partie du voyage à la sortie d'un rond
point, parfaitement installés. Seulement, deux heures plus tard,
toujours personne pour nous emmenés, on s'est même fait arrosés
par du lave glace, j'étais furax !
Donc
lorsqu'un conducteur nous propose de nous emmener à un autre spot,
selon lui plus intéressant, nous sautons sur l'occasion !
C'est
ainsi qu'il nous dépose en plein milieu de la forêt, à côté d'un
abris bus. En effet, les véhicules ont largement la place de
s'arrêter et c'est la voie directe vers notre destination, mais
c'est sacrément pommé quand même !
On
tente donc le coup quelques heures, seulement la nuit tombe, nous
n'avons toujours pas de conducteur, le portable ne passe pas dans ces
bois, et pas même une âme qui vive dans les quatre maisons
rassemblées autour de l'abri bus...
Alors
que la nuit noire nous envahit, le froid commence sérieusement à
faire baisser le moral... Impossible de dormir ici, et on ne sait
même pas exactement où est-ce que nous trouvons sur la carte !
Enfin,
on réussit à intercepter une dame rentrant chez elle, qui aura la
gentillesse de nous indiquer un hôtel à quelques kilomètres d'ici,
ainsi que l'horaire du dernier bus pour la ville la plus proche, où
nous pourrons trouver une gare. Frigorifiés, nous décidons de ne
pas attendre une heure pour le bus, et de marcher directement jusqu'à
l'hôtel. De là-bas, nous pourrons certainement joindre nos
couchsurfers de Kaunas qui attendent toujours de nos nouvelles. Sur
le chemin, nous rencontrons trois polonais ronds comme des queues de
pelles qui nous proposent de nous aider. Ils appellent alors l'hôtel,
mais nous avons la mauvaise surprise d'apprendre qu'il est fermé et
refuse de nous dépanner. Heureusement, il est encore temps de
rebrousser chemin, et de rejoindre l'arrêt de bus pour se faire
emmener dans une ville inconnue, alors qu'il ne nous reste même plus
un zloty pour payer le trajet...
Le
bus arrive avec une demi heure de retard, on ne sent plus notre bout
du nez ! Il accepte de nous emmener même si on n'a pas de quoi
payer, on retirera sur la route.
Ça
y est, enfin sortis de ces bois ! Et réchauffés, on souffle un
peu, et on appelle enfin nos couchsurfers pour leur annoncer notre
situation difficile... Il est 22h, et on ne sait même pas s'il y
aura un train pour Kaunas dans la petite ville où nous allons
arriver, donc nous pensons dormir à l'hôtel pour ce soir et les
rejoindre pour le lendemain !
Aussitôt, ils nous proposent de
venir nous chercher ; nous protestons puisque c'est quand même
à 200 km de chez eux, il est tard, et puis nous avions compris
qu'ils avaient des enfants en bas âge... Mais comme ils insistent, insistent encore, on se laisse porter, il faut bien avouer qu'après cette galère on
apprécie d'être assistés... !
Il
leur faudra plus de 4 heures de route pour nous ramener chez eux.
Nous passons la frontière de la Lituanie à moitié endormis, et
avons la bonne surprise de trouver de merveilleux pancakes à notre
arrivée :D
Nous
nous couchons enfin, le ventre bien plein, et le cœur réchauffé
par toute cette générosité.
Kaunas-Valga
475
km dans la poche!
Aujourd'hui,
nous quittons la Lituanie pour rejoindre la Lettonie. Ce sont des
étapes rapides puisque nous devons rejoindre la frontière de la
Russie au Nord de l'Estonie en deux jours !
Nous
sommes d'abord attrapés par Walter, un ingénieur qui nous emmène
quelques kilomètres plus loin seulement, puisqu'on s'est planté de
direction, il va en fait presque à l'opposé de notre destination !
Ça,
c'est fait, nous nous retrouvons sur un minuscule rond point où ne
passent qu'une voiture toute les dix minutes... En colère contre
nous-mêmes, nous sommes heureusement récupérés par la deuxième
voiture, qui nous emmène à la plus grosse ville des environs,
quitte à faire un détour de plus d'une demi-heure.
Rassurés et
bien installés sur un super spot, nous partons une heure plus tard
avec un camion de maçonnerie avec qui nous avons passé de très
bons moments.
Après avoir été déposés en périphérie de Riga en
milieu d'après-midi, comme nous n'avons pas de réponse de notre
couchsurfer, nous décidons de pousser plus loin au Nord, advienne
que pourra.
Il
ne faudra pas moins de 3 voitures attrapées sur les aires de repos
et dans les bouchons, pour être amenés au bon spot pour quitter la
ville ! Il nous reste à marcher 200 mètres en bord de voie
rapide pour être bien installés. Damien a la bonne idée de les
parcourir le pouce en l'air, même si nous tournons le dos aux
voitures, sait on jamais ; et c'est ainsi que nous sommes
récupérés après quelques mètres par des frères et sœurs, à la
voiture déjà bien remplie, qui nous emmènent à deux heures de
route de Riga. Trop bien ! On continue d'avancer, sans oublier
de se faire déposer dans une ville possédant au moins un hôtel, il
ne s'agit pas de se refaire avoir ! Nous arrivons ainsi à la
nuit tombée à une nouvelle étape. Il reste encore une heure de
soleil couchant, nous tentons notre chance pour continuer ! Et
trente seconde de pouce en l'air plus tard, un conducteur s'arrête
pour nous amener jusqu'à un hôtel de la frontière Estonienne.
Nous
sommes trop fiers, trois pays parcourus en une journée de stop, on
reprend de l'avance !!
Valga-Narva :
260
km, et c'est la fin de l'Europe sous nos pieds...
Debouts
de bonne heure puisqu'il nous reste une journée pour parcourir ces
derniers kilomètres européens, nous attendons deux heures à la
périphérie de la ville pour être emmenés jusqu'à Tartu par un
semi-remorque. Arrivés dans la troisième plus grande ville
d'Estonie, nous sommes complètement perdus, il pleut et il fait
froid... Heureusement, une gentille dame nous guide dans les bus pour
atteindre un endroit où nous pourrons faire du stop pour rejoindre
Narva !
C'était
sans compter sur la tempête de neige qui nous tombe subitement sur
la tête. On n'y voit rien à un mètre, impossible de faire du stop
dans ces conditions là !
Nous
filons attendre la fin de la tempête à l'office de tourisme de la
ville, où on nous donne les horaires de bus pour Narva, et nous
explique qu'il y peu de chance pour que le temps se lève...
On
est dégoûté, nos derniers kilomètres seront donc en bus, et non
pas en stop. Etant donné la visibilité, les conducteurs ne nous
verrons jamais sur le bord de la route et on aura le temps de geler
sur place alors qu'il nous reste encore plus de 4h de route.